Organisateurs
Éditoriaux
Philippe Nicollier
Une tour en bois haute de 84,5 mètres, des médicaments, des additifs ou des parfums alimentaires à base de lignine, des textiles made in forest, ou des pièces de voitures en bois… Le changement de paradigme est amorcé. Le béton, l’acier, le pétrole, ou le charbon ne feront bientôt plus recette car les nouvelles générations, qui ont désormais voix au chapitre, entendent imposer une vision de l’économie où le succès se mesure par le bien-être des personnes mais aussi, le respect du capital naturel.
Ce nouveau modèle économique, fondé sur ces valeurs émergentes, place au coeur du système la sobriété énergétique et l’utilisation de matériaux renouvelables. Cela ne signifie ni une régression ni un retour en arrière et cela n’exclut pas non plus davantage d’innovation dans notre quotidien, bien au contraire.
Dans cette dynamique, le bois, et a fortiori le bois local, issu des forêt suisses qui respectent des normes environnementales les plus exigeantes au monde, est en train de sortir son épingle du jeu. Et si le bois se positionne comme le substitut idéal des matières fossiles c’est parce qu’il offre de multiples facettes et de nombreuses applications dont la plupart sont encore à explorer.
La Suisse romande, avec ses larges surfaces forestières et son vivier d’instituts de recherches, d’universités, de Hautes écoles et d’entreprises constitue un terrain d’étude fécond.
C’est dans ce cadre que la prochaine édition des Rencontres Woodrise, rebaptisées rencontresromandesdubois’21 se déroulera. Car si les verrous techniques et réglementaires qui brident l’utilisation du bois sont levés au fur et à mesure par les chercheurs, les ingénieurs ou les architectes, les nouveaux visages du matériau sont encore mal connus des politiques, des investisseurs ou encore du grand public.
Les rencontresromandesdubois’21 se présentent donc comme le lieu privilégié d’échanges transversaux et comme l’espace de dialogue entre professionnels et grand public. Il devrait contribuer à démocratiser pleinement ce matériau si familier et pourtant méconnu.
Philippe Nicollier, Président de Lignum Vaud & du comité d’organisation des rencontresromandesdubois’21
Les Diablerets, le 18 février 2020
Béatrice Métraux
©ARC/Jean-Bernard Sieber
Avec cet aphorisme, tout est dit. Il résume à lui seul l’esprit des rencontresromandesdubois’21. Il indique également la voie, l’horizon. Si beaucoup a été fait depuis quelques années, il est possible d’aller encore plus loin. Le bois est riche de promesses. Il s’agit de les concrétiser.
Les questionnements actuels sur le climat, la protection de l’environnement, le développement de nos sociétés représentent alors une formidable occasion de valoriser le bois. Renouvelable et issu d’une gestion respectueuse de la biodiversité et des forêts, le bois contribue à la réduction des émissions de CO2 et s’inscrit pleinement dans la transition vers un monde post-carbone.
Les rencontresromandesdubois’21, organisées par Lignum Vaud, que je remercie pour son engagement, mettent l’accent sur les sports et les loisirs entre usages originaux de ce matériau polyvalent et l’évolution des attentes à l’égard des forêts.
Dans ce contexte, l’édition ’21 constituera l’occasion de présenter des projets innovants dans la filière du bois. Le Plan climat du canton de Vaud, lancé cette année par le Conseil d’Etat en 2020, parmi d’autres mesures, entend précisément favoriser le recours accru au bois dans le but de diminuer l’empreinte carbone notamment du secteur de la construction tout en garantissant la pérennité de la forêt face à l’évolution des changements climatiques. Des projets, comme le bâtiment en construction à Lausanne qui abritera 160 collaboratrices et collaborateurs de la Direction générale de l’environnement, la stratégie de construction de la Direction générale des immeubles et du patrimoine de l’Etat de Vaud, la présence du Laboratoire des constructions en bois IBOIS à l’EPFL, confirment la volonté du Conseil d’Etat de favoriser à l’avenir cette ressource noble et locale.
N’oublions pas que la forêt couvre un tiers du territoire vaudois et que le bois y pousse en abondance. Nous avons donc toutes les cartes en mains pour bien faire.
Au nom du Conseil d’Etat, je me réjouis que ces rencontres se déroulent dans notre canton et je souhaite d’ores et déjà la bienvenue à l’ensemble des participant.e.s.
Béatrice Métraux, Conseillère d’Etat, cheffe du Département de l’environnement et de la sécurité
Lausanne, le 3 novembre 2020
Natacha Litzistorf
© Marino Trotta / Ville de Lausanne
Ville verte par essence, Lausanne vous accueille dans ses 1’882 hectares de forêts. Arbres et forêts constituent un enjeu majeur du développement urbain et de l’adaptation aux changements climatiques. A l’heure de la densification urbaine, il est urgent de les considérer comme alliés de la qualité de vie en ville. Partant de ce principe, la Municipalité de Lausanne s’engage par sa « Stratégie municipale pour le patrimoine arboré et forestier lausannois » pour une arborisation ambitieuse de qualité. La création d’un parc naturel d’importance nationale sur son territoire permettra notamment de sensibiliser la population à ce patrimoine et de valoriser un bois de qualité certifié FSC®/PEFC réputé historiquement pour ses qualités technologiques. Une ressource partagée entre bois énergie et bois d’œuvre offrant à chaque arbre l’occasion d’une seconde vie.
Cette stratégie met un accent particulier sur la promotion du bois de construction pour deux raisons. La première est le formidable dynamisme de la construction à Lausanne, avec la réalisation de plusieurs écoquartiers et le respect des contraintes d’une société à 2000 watts. Le bois devient dès lors un matériau hautement concurrentiel prisé des investisseurs. La seconde réside dans le fait que la production lausannoise de bois énergie est déjà valorisée dans le réseau de chauffage à distance de la Ville, l’amenant à valoriser le bois de ses forêts pour promouvoir son capital énergétique et son utilisation locale lors des chantiers en cours ou futurs.
La rénovation des écuries du Chalet à Gobet, la construction du bâtiment du terrain d’aventure de Malley, le projet de bâtiment scolaire de Béthusy, le collège de Riant-Pré ou encore le Pavillon du Théâtre de Vidy constituent d’excellents exemples de valorisation du bois local dans le cadre de projets lausannois. A l’échelle régionale, le canton de Vaud est la « Silicon Valley » du bois. Avec ses hautes écoles, une scierie compétitive, des usines de charpente modernes, des compétences ingéniérales, des techniques à la pointe et une production annuelle de 400 000 m3 de bois, il réunit toutes les conditions pour utiliser le bois dans la construction. La transformation et l’utilisation locale du bois lausannois par les circuits courts est donc aujourd’hui de mise, sa promotion et sa mise en valeur pouvant s’appuyer sur le formidable outil de communication que représente le parc naturel périurbain du Jorat.
Natacha Litzistorf, Conseillère municipale, directrice du logement, de l’environnement et de l’architecture
Lausanne, le 3 novembre 2020
L’événement, qui a lieu tous les 2 ans, est porté par :
Lignum, Economie suisse du bois, l’organe faîtier de la filière bois
Et en particulier par les Communautés d’Action Régionale (CAR) de Lignum, associations bénévoles qui accomplissent un travail de proximité de promotion du bois dans chacun des cantons romands.
La CAR qui accueille l’événement en est l’organisatrice principale.
Historique
1ère édition
Rencontres WoodRise
Lignum Genève organisateur principal
Thématique : Art & culture
2ème édition
Rencontres Romandes du Bois’21
Lignum Vaud organisateur principal
Thématique : Sport & loisirs